- gin
-
• 1794, h. 1759; mot angl., adapt. du néerl. genever « genièvre »♦ Alcool à goût de genièvre obtenu par distillation de céréales. Bouteille de gin. Gin-fizz : cocktail à base de gin et de citron. Des gin-fizz. Gin tonic, à base de gin et de tonic. Des gin tonics. ⊗ HOM. Djinn, jean.ginn. m. Eau-de-vie de grain aromatisée au genièvre.⇒GIN, subst. masc.Eau-de-vie de grains (d'orge, d'avoine, de blé), aromatisée avec des baies de genièvre, populaire dans les pays anglo-saxons. Un verre de gin; ivre de gin. Le gin et le whisky emportent le palais avec leurs stridents éclats de pistons et de trombones (HUYSMANS, À rebours, 1884, p. 63). Le teint rouge comme si sa boisson favorite avait été plutôt le gin que le thé (PROUST, J. filles en fleurs, 1918, p. 829) :• Le romancier suivit le sergent et ses recrues, entra derrière eux dans un bar, s'assit à une table voisine et les écouta causer. Ils commencèrent par boire des whisky sodas, puis du gin pur.THARAUD, Dingley, 1906, p. 20.♦ Gin(-)fizz. Cocktail au gin et au citron. On leur apporta subséquemment des gin-fizz (QUENEAU, Loin Rueil, 1944, p. 190). Il (...) me fit servir un gin-fizz, avec très peu de gin : je me soumettais amoureusement à sa vigilance (BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p. 267).Prononc. et Orth. : [
]. Homon. djinn. Graph. gyn (cf. SUE, Atar Gull, 1831, p. 2). Plur. non mentionné; on propose des gins. Gin(-)fizz écrit avec ou sans trait d'union (cf. Lexis 1975) ou soudé en ginfizz doit demeurer invar. au plur. : des gin(-)fizz (comme il est attesté ds Queneau, loc. cit.) ou ginfizz. Étymol. et Hist. 1759 (RICH.). Empr. à l'angl. gin, abrév. de geneva désignant d'abord (début XVIIIe s., cf. NED) une boisson hollandaise et empr. au néerl. genever, jenever, lui-même apparenté à l'a. fr. genevre (v. genièvre; DE VRIES Nederl.). Fréq. abs. littér. : 73. Bbg. BONN. 1920, p. 65.
gin [dʒin] n. m.ÉTYM. 1794; attestation isolée, 1759, Richelet; angl. gin, adapt. du néerl. genever « genièvre ».❖♦ Eau-de-vie de grains, fabriquée dans les pays anglo-saxons. ⇒ Genièvre (3.). || Boisson faite de gin et d'eau tonique (tonic water) : gin tonic [dʒintɔnik].1 C'était la plus belle fille de Londres. Ivre de gin… elle a tué son amant dans un accès de jalousie.Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, Pl., t. V, p. 767.2 (…) le gin-fizz avait le goût de limonade purgative. Ça s'éparpillait en poussière acidulée sur la langue et ça finissait par un goût d'acier.Sartre, l'Âge de raison, p. 93.3 « Un verre de gin, monsieur Passepartout ?— Volontiers, monsieur Fix. C'est bien le moins que nous buvions à notre rencontre à bord du Rangoon ! »J. Verne, le Tour du monde en 80 jours, p. 132.4 Marchenoir s'approcha de la table et, prenant la bouteille de gin, remplit la moitié d'un verre qu'il vida d'un trait.Léon Bloy, le Désespéré, p. 123.❖DÉR. et COMP. Gin-fizz.HOM. Djinn, gin (-rummy), jean.
Encyclopédie Universelle. 2012.